N°36 | L’action militaire, quel sens aujourd’hui ?

Odile Roynette, Gilles Siouffi et Agnès Steuckardt (dir.)
La Langue sous le feu
Mots, textes, discours de la Grande Guerre
Odile Roynette, Gilles Siouffi et Agnès Steuckardt (dir.), La Langue sous le feu, Presses universitaires de Rennes

Ce type d’ouvrage présente généralement deux caractéristiques complémentaires : des textes d’intérêt variable et une vraie richesse globale. Tel est le cas ici. Le volume est divisé en quatre grandes parties, qui traitent respectivement de « Langues nationales, identités et contacts de langues », de « Langues et pratiques de l’écrit en temps de guerre », de « Créations lexicales et néologie en temps de guerre » et d’« Écriture littéraire, écriture journalistique et langue en temps de guerre ». Dans ce riche ensemble de quatorze communications, nous retiendrons en particulier celles de Yann Lagadec consacrée à « La Grande Guerre, début de la fin ou renouveau de la langue bretonne », de Cécile Van den Avenne sur « Le “français-tirailleur”, la langue et les rapports hiérarchiques, et son influence sur l’attachement de ces hommes à la métropole », de Jean-François Sablayrolles sur « Les néologismes de la Grande Guerre d’après les datations du Petit Robert » (sait-on que fellaga est daté de 1915, et que plus de deux cent soixante mots sont repris dans le dictionnaire comme nés de la Grande Guerre, parmi lesquels de nombreux termes techniques, scientifiques ou médicaux et une minorité de mots familiers ou argotiques ?). De la poésie au journalisme, de la lettre privée à l’argot des tranchées, du dictionnaire à l’influence quasi politique, un sujet qui s’intègre totalement à notre connaissance globale du premier conflit mondial.

PTE

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