N°25 | Commémorer

Maryline Martin
Les Dames du Chemin
Paris, Glyphe, 2013
Maryline Martin, Les Dames du Chemin, Glyphe

Dans son élogieuse préface, Jean-Pierre Verney écrit : « Dès les premières pages, j’ai senti que ce que je découvrais n’était ni banal ni rebattu, et qu’au-delà des personnages embarqués dans le tumulte et les violences de cette Grande, mais épouvantable, Guerre, il y avait autre chose. » Ce petit volume est constitué d’une dizaine de nouvelles dont on vient à se demander, tant les descriptions sont précises et réalistes, s’il s’agit d’histoire ou de roman : « La Sainte-Médaille », « La fleur au fusil », « La lanterne rouge », « Nénette et Rintintin »... Des tranches de vie, comme celle du blessé à l’hôpital, du tirailleur sénégalais et de sa marraine de guerre, du soldat qui va être fusillé pour refus d’obéissance, du permissionnaire qui veut retrouver l’amour physique, de l’enfant qui doit mûrir trop vite en dépit de son jeune âge du fait de l’absence de sa mère obligée de travailler et de son père aux armées... Le ton est sobre, juste, souvent poétique. Et l’on a explication de la naissance de ce livre dans le tout dernier chapitre, lorsque l’auteur nous explique qu’elle est partie à la recherche des traces de son grand-oncle, tombé le 16 avril 1917 vers la caverne du Dragon : « J’ai reçu en héritage son portrait en noir et blanc. Vêtu de son uniforme, où sont accrochées ses médailles militaires, il aura toujours vingt ans. J’aime son sourire énigmatique et son regard franc. J’ai voulu reconstituer le puzzle de notre histoire familiale, pour mieux honorer sa mémoire… J’ai ouvert les yeux, un rayon de soleil éclairait la stèle. Mon devoir de mémoire a pris la teinte bleu horizon. »

PTE

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